Une femme qui serre un chien-guide.

Primeur : En formation avec Daisy

By Sara Utecht, propriétaire de chiens-guides, Colombie-Britannique

Il y a quelques mois, j’ai soumis une demande aux Chiens-guides d’INCA pour obtenir mon troisième chien-guide. En juin, j’ai reçu un appel de Rob, un instructeur en mobilité des Chiens-guides, m’informant qu’il avait une chienne qui pourrait me convenir – Daisy. La possibilité d’avoir un autre chien-guide était un soulagement. Mais j’étais inquiète. Est-ce que ça marcherait? J’avais rencontré mes chiens précédents avant de commencer la formation, mais ce n’était pas le cas cette fois. Et je n’avais jamais suivi de formation à la maison auparavant, alors je ne savais pas comment ça se passerait. Où irais-je? Que ferions-nous? Et si je n’aimais pas l’instructeur?

Quelques jours plus tard, Rob et Daisy sont arrivés à Vancouver pour une formation de deux semaines. Je me suis vite rendu compte que je m’en faisais pour rien. Daisy était très à l'aise. J’ai réalisé qu’elle était formidable dès notre premier parcours de formation. Et, évidemment, j’ai aimé l’instructeur.

J’ai dû m’adapter lors de la formation. Je m’étais habituée à marcher lentement à l’aide d’une canne blanche. Daisy ne me le permettait pas – c’était 100 miles à l’heure ou rien avec elle! Elle était pleine d’enthousiasme et son énergie était inépuisable. J'avais l'impression d'être aux commandes d’une voiture sport, petite certes, mais puissante. Formidable à conduire, mais difficile à maîtriser.

Il ne m’a pas fallu beaucoup de temps pour constater à quel point Daisy était intelligente. Des obstacles? Pas de souci. Les routes locales étaient trop faciles! Elle maîtrisait les trajets simples et excellait dans le quartier touristique le plus achalandé de Vancouver. Autobus, train aérien, et même bateau ont rapidement été cochés sur la liste de formation. Elle mémorisait les routes instantanément, mais elle s’est dépassée lorsqu’elle a trouvé un chemin pour entrer dans notre complexe résidentiel qu’elle n’avait jamais emprunté auparavant.

Mais aucun chien-guide n’est parfait… pas même Daisy. Il y avait un problème. Elle n’aimait pas notre cour, et elle a rapidement fait la grève des besoins! Un matin, nous avons dû abandonner nos plans parce qu’elle refusait d’y aller. Je l’ai même menacée de la remettre dans l’avion à destination d’Ottawa! Mise à part la grève des besoins, elle a terminé la formation en un rien de temps. Nous avions tellement d’avance sur le calendrier que nous avions un jour de libre. Comment pouvions-nous la mettre au défi et calmer son énergie débordante?

Le Grouse Grind, un escalier d’exercice naturel, bien sûr. Un sentier de montagne de 2, 9 km comportant 2 830 marches et une élévation de 853 m. Cela a été un de mes meilleurs coups. Le terrain est cahoteux, et le mot « marche » n’est pas tout à fait approprié, mais Daisy s’y est attaqué comme une chèvre de montagne. Nous avons dû faire appel à un guide voyant pour certains tronçons du sentier, car Rob devait m’indiquer où poser les pieds, mais Daisy a été capable de me guider dans les tronçons où les marches étaient de véritables marches. Grâce aux compétences de guide de Daisy et Rob, à un joli jeu de jambes de ma part, à un entêtement féroce et à l’attrait d’une bière froide, nous nous sommes rendus jusqu’au sommet, et nous étions plutôt fiers de nous après. J’étais exténuée, mais je crois que Daisy aurait pu refaire le sentier au moins trois autres fois. L’épreuve finale a été le tour de gondole pour redescendre, mais il n’y a pas eu de problème – elle s’est endormie.

Et notre classe s’est terminée comme ça. Nous avons passé deux semaines agréables et fatigantes. Le début d’un partenariat avec un chien-guide est épuisant mentalement, car on apprend à se faire confiance. Je suis tellement contente d’avoir pu recevoir ma formation à la maison. Une classe personnalisée était exactement ce dont j’avais besoin et cela a rendu le processus tellement plus facile. Merci aux Chiens-guides d’INCA, à l’éleveur de Daisy et à Rob – Daisy est formidable!