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Célébrons le Mois de la sensibilisation à la surdicécité!

Par : Abby Sienko
Membre du conseil national des jeunes d’INCA

En 2015, le Canada a officiellement proclamé le mois de juin Mois de la sensibilisation à la surdicécité. La surdicécité est une double perte sensorielle qui affecte à la fois la vision et l’ouïe. Seulement 1 % de Canadiens sont sourds-aveugles.On parle de surdicécité congénitale lorsqu'une personne devient sourde avant le développement du langage (entre 3 mois et 2 ans). La surdicécité acquise, quant à elle, survient à tout moment après cette période. Je suis sourde-aveugle depuis la naissance et je vois le monde à moitié. Je suis également malentendante.  

Ce n'est vraiment pas facile de me déplacer dans le monde qui m'entoure, car mes deux sens primaires sont touchés. J'ai appris diverses techniques d'adaptation pour manœuvrer. Je compte beaucoup sur ma canne blanche, mes aides auditives, mes interprètes en langue des signes, mes guides et intervenants voyants. Les intervenants sont en fait les « yeux et les oreilles » de l'opération : la personne qui m'accompagne décrit l'environnement et assure un minimum d'interprétation en langue des signes. J'y ai recours lorsque je me trouve dans un environnement peu familier ou lorsque j’assiste à des événements nocturnes. Abby marche le long d'un sentier verdoyant et s'oriente à l'aide de sa canne blanche. Abby se détourne de la caméra

Si les livres audio me sont inaccessibles, je peux utiliser les livres en gros caractères et les livres électroniques. Les descriptions audio et les sous-titres codés me permettent de regarder mes émissions préférées. 

Je dois avoir deux fois plus d'aménagements ou des aménagements « différents » lorsque je travaille avec des groupes de personnes aveugles ou voyantes, sourdes ou entendantes. J'utilise la langue des signes (tactile), des textes en gros caractères, des sous-titres codés, une navigation tactile et des interprètes. 

En tant que personne sourde-aveugle, j'apporte un point de vue unique au Conseil national des jeunes d'INCA et à notre travail de défense des droits. S'il existe des similarités entre la communauté des personnes aveugles et ayant une limitation visuelle, celle de la surdicécité est très différente. Je suis fière de faire partie du Conseil national des jeunes et d'amplifier la voix des personnes sourde-aveugles.

Par conséquent, je me demande ce qui existe d'autre pour les jeunes sourds-aveugles afin de créer et d'établir un sens de la communauté, du réseau et de l'appartenance. Quels sont les soutiens que vous apportez et pour lesquels vous vous battez?