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Une illustration d'une bulle de pensée en forme de nuage blanc sur un fond gris. À l'intérieur de la bulle de pensée se trouve le logo bilingue d’INCA en noir.

Comment l'une des plus anciennes organisations caritatives du Canada est-elle devenue plus pertinente que jamais pendant la pandémie de COVID-19?

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Par John M. Rafferty

Lorsque la pandémie de COVID-19 a frappé de plein fouet, de nombreuses organisations caritatives ont lutté, tandis que d'autres ont été contraintes de fermer leurs portes. Alors, comment INCA (une organisation caritative vieille de 103 ans) est-elle devenue encore plus pertinente pour les Canadiens qui présentent une perte de vision?

Cela n'a pas été facile. Nous étions en territoire inconnu. INCA avançait dans le brouillard, mais nous sommes restés concentrés sur notre mission pour nous guider. En tant qu'organisation dont le mandat est d'éliminer les barrières auxquelles se heurtent les Canadiens touchés par la cécité, nous savions que nos programmes seraient plus utiles que jamais au cours de cette période sans précédent où l'isolement devenait la norme.

En mars 2020, nous avons suspendu nos services d'accueil et nos programmes en personne, et nous avons demandé à nos employés de travailler à domicile. Bien avant que la pandémie ne frappe, INCA avait favorisé une culture de souplesse, de sorte que les membres de notre équipe étaient bien outillés pour travailler à distance, s’il le fallait.

À partir de ce moment, nous avons commencé à appeler plus de 10 000 Canadiens vivant avec une limitation visuelle pour leur demander comment INCA pouvait les aider. Ces conversations ont conduit à la création de centaines de programmes virtuels - offerts en ligne et par téléphone - pour des milliers de Canadiens. Groupes d’entraide, cours de formation en technologies, soutien professionnel, activités pour les jeunes, clubs de lecture, discussions autour d'un café ou aide pour l'achat et la livraison d'épicerie ou d'ordonnances, nous avons saisi toutes les occasions pour nous assurer que notre communauté reste connectée et se sente soutenue.

Depuis lors, les Canadiens aveugles ou ayant une vision partielle ont participé à près de 1 000 programmes virtuels dans le confort et la sécurité de leur foyer. En augmentant nos programmes virtuels - sans frontières géographiques - INCA a réussi à toucher de nouvelles personnes et plus de personnes et à offrir plus de soutien que jamais. Et la plupart de nos programmes virtuels sont là pour de bon, puisqu’un pourcentage éloquent de 91 % des participants nous ont dit qu'ils voulaient que ces programmes se perpétuent après la pandémie.

Lors des appels pour s’assurer que nos participants se portaient bien, ils nous ont parlé des difficultés rencontrées, notamment la distanciation physique impraticable pour certains Canadiens ayant une limitation visuelle. Plusieurs personnes - surtout celles vivant seules - se fient à un guide voyant (une personne qui guide une personne ayant une limitation visuelle) pour des services essentiels. Que ce soit pour aller à l'épicerie, à la pharmacie, chez le médecin ou à la banque, il est impossible d'être un guide voyant tout en respectant la distanciation physique. Pour cette raison, les personnes ayant une limitation visuelle ont été victimes de discrimination. On leur a refusé l'entrée dans des entreprises et ils ne pouvaient plus faire leurs courses pour des biens de première nécessité d'une manière qui leur convenait. Pour aider à régler ce problème, nous avons travaillé avec le Conseil canadien du commerce de détail et les chaînes d'épicerie afin de sensibiliser le public et nous avons demandé aux Canadiens d'être patients et de faire preuve d'empathie. Nous avons également demandé aux Canadiens de s'éloigner physiquement des chiens-guides et leur maître, étant donné que les chiens-guides ne comprennent pas la notion de la distanciation physique - ils n'ont jamais été entraînés à suivre des flèches ou à se tenir sur les cercles sur le sol à la caisse.

De plus, les restrictions de voyage, notamment la fermeture des frontières, ont entraîné une augmentation de la demande de chiens-guides d'INCA. Une pandémie qui réduirait l'accès aux chiens-guides n'était pas prévue, mais nous sommes déterminés à attaquer ce problème de front. Pour nous aider à élever, à dresser et à jumeler un plus grand nombre de chiens-guides à des personnes aveugles qui en ont besoin, visitez : cnib.ca/urgent.

Tout porte à croire que la pandémie continuera de nous compliquer la vie pendant une bonne partie de l'année qui vient, mais nous continuerons à nous adapter pour répondre aux besoins changeants des Canadiens aveugles ou ayant une vision partielle.

John M. Rafferty est président et directeur général d’INCA.

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