Parfois, on a envie de s'évader... ensemble.
Eitel se décrit comme étant un expert en accessibilité numérique le jour, un champion de judo au crépuscule et un membre engagé du Conseil national des Jeunes à toute heure du jour et de la nuit. De plus, c'est un campeur de longue date du centre Lake Joe d'INCA et un ambassadeur hors pair.
Eitel est né et a grandi au Togo, en Afrique. Il est arrivé au Canada en 2014 pour recevoir des soins médicaux spécialisés après avoir survécu à un accident qui lui a causé de multiples blessures, dont la cécité. Il vit maintenant avec sa famille immédiate à Montréal. Il a exploré les carrières d'enseignant et d'entrepreneur avant de décrocher son poste actuel de formateur en technologies d'assistance dans le cadre du programme Ouvrir les portes du travail d'INCA. Il rend visite à sa famille en Afrique chaque fois qu'il le peut et voyage partout dans le monde. Il parle couramment cinq langues (Mina, Ewe, français, espagnol et anglais) qu'il utilise à bon escient!
Comme il n'hésite pas à essayer de nouvelles activités, il s'est rendu pour la première fois au camp Lake Joe d'INCA en 2017 en tant que participant au programme SCORE d'INCA. Il est revenu chaque année depuis, et a récemment participé à la nouvelle « Semaine des jeunes adultes », un programme créé par ses pairs du Conseil national des Jeunes – programme qui met l'accent sur des expériences adaptées aux personnes ayant une perte de vision à un stade similaire de leur vie.
Lorsqu'on lui demande ce qui l'a incité à participer au programme pour jeunes adultes, il admet que c'est le coût. Grâce à de généreux donateurs, tous les programmes pour les campeurs âgés de 8 à 29 ans ne coûtaient que 150 $, un prix vraiment difficile à battre, surtout si l'on tient compte des frais de transport pour se rendre à l'extérieur de la province.
En tant que membre de la direction du Conseil national des Jeunes, Eitel était au courant de ce programme avant même qu'il ne soit lancé. Il a tout de suite commencé à le promouvoir auprès de ses amis montréalais et a assisté à la semaine inaugurale des jeunes adultes accompagnés de cinq amis francophones.
De retour l'année suivante, il a encouragé d'autres amis à participer par le biais de groupes de discussion, de réseaux communautaires élargis et d'appels de groupes sociaux. Par conséquent, un groupe encore plus nombreux d'invités francophones s'est rendu au camp Lake Joe d'INCA cette année, en provenance du Québec et d'aussi loin que la France!
« Beaucoup de gens ont été séduits par la flexibilité et la diversité des activités du programme », explique Eitel. « Les participants ont adoré. »
Non seulement le camp Lake Joe d'INCA est un lieu accessible où les jeunes peuvent se retrouver, mais c'est aussi un endroit où tout le monde se sent impliqué.
Eitel décrit une activité - un cours d'initiation au karaté/à l'autodéfense - comme un exemple parfait qui montre comment des jeunes ayant des intérêts et des capacités très variés ont pu s'engager.
« Je suis un artiste d'arts martiaux et j'aime toutes les activités physiques », explique-t-il. « Ce cours a montré à tous comment utiliser correctement la technique des coups de poing et de pied et comment se concentrer sur les positions et appliquer la force pour optimiser les coups. Pour moi, ce fut une excellente découverte. Pour d'autres, la séance de karaté a été l'occasion d'apprendre à crier, une tactique d'autodéfense très importante et aussi très thérapeutique ».
Lorsqu'on lui demande comment il encouragerait les jeunes adultes à venir au camp en 2025, il ne tarde pas à répondre. « Si vous voulez un lieu de rencontre entre amis qui soit accessible et offre toutes sortes d'activités sportives, artistiques et sociales, le camp Lake Joe d'INCA est l'endroit idéal », s'enthousiasme-t-il.