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Joshua Simmonds : de la passion et des buts

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Joshua Simmonds, wearing a suit, sits in a chair in his office. There are certificates on the wall and plants and a coffee table beside him.
Photo: Nick Nobile

À tout moment donné au travail, Joshua Simmonds sait qu’il peut s’asseoir avec des personnes qui ont des histoires traumatiques ou émouvantes à raconter. Cela peut être pénible, mais il connaît l’importance de tracer des limites et séparer sa vie personnelle de sa vie professionnelle. Mais heureusement, il aime être à l’écoute des gens.

Psychologue clinicien à Montréal, Joshua a ouvert sa pratique en 2003. Il affirme ne faire que très peu de publicité expressément pour ses services autrement que de tenir une page sur Facebook et LinkedIn. Parfois, lorsque vous êtes assez bon dans ce que vous faites, les gens viennent à vous.

Avant de se lancer en psychologie, Joshua était un barista qui savait concocter « un méchant cappuccino ». En travaillant dans des cafés-restaurants comme Second Cup, il écoutait souvent des clients lui raconter un peu leur vie. À l’origine il s’orientait vers la gestion hôtelière. Même s’il aimait le secteur de l’alimentation et du tourisme, il a compris que ce n’était plus la voie à suivre quand il a commencé à perdre sa vision. Il est atteint de rétinite pigmentaire (RP) et il est devenu aveugle au sens de la loi dès la vingtaine. Il a profité de l’occasion pour retourner à l’école.

Parce que Joshua est aveugle au sens de la loi, le Québec lui permet de transformer ses prêts étudiants en bourses d’études. Cela signifiait qu’il pouvait étudier la psychologie, ce qu’il ne croyait pas pouvoir se permettre auparavant.

La perte de vision est un atout selon Joshua. « Marcher avec une canne – ou lorsque mes clients se rendent compte que je suis une personne qui a une faible vision – ils se sentent presque un peu rassurés, » affirme-t-il. Il est d’avis que lorsque les clients constatent sa situation de handicap, ils sentent qu’il est mieux placer pour comprendre ce qu’eux traversent. « Il faut prêcher par l’exemple, » dit-il. « Si je n’apprends pas à me servir d’aides ou de soutiens adaptés, comment puis-je alors m’attendre à ce que mes clients le fasse? »

« C’était un rêve que j’avais toujours cru inatteignable, » confie Joshua.

Il peut être difficile d’apprendre à demander une juste rémunération pour les services rendus. Au début, les honoraires de Joshua n’étaient pas suffisamment élevés. Au cours des années il a compris que s’il faisait un bon travail, il fallait le reconnaître et établir des honoraires appropriés en conséquence. À l’époque, il travaillait dans un

centre d’appels et dans un hôpital à temps partiel pour gagner plus d’argent. C’est ainsi qu’il a ainsi pu s’assurer d’une stabilité financière lui permettant d’exercer sa profession à temps complet dans son cabinet.

En tant que psychologue, Joshua passe une bonne partie de son temps seul, mais il sait qu’il est important d’avoir un système de soutien. C’est une des raisons pour laquelle il a fait beaucoup de travail à temps partiel et qu’il s’engage dans sa communauté. Joshua aide à gérer une équipe de canot dragon locale dont les membres ont une perte de vision. « Entourez-vous d’autres personnes qui ont une déficience visuelle et qui sont des entrepreneurs. Un bon réseau aide à atténuer le stress. Mais surtout, la perte de vision ne doit pas vous définir, mais bien faire partie de vous-même », conseille-t-il.

« Vous êtes capable et vous en valez la peine, » affirme Joshua.