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Gros plan du visage d’une jeune femme, à partir du nez. Elle regarde en l’air et dessine des points d’interrogation en haut de sa tête.

Quel est l’impact de la COVID-19 sur votre vie?

Quel est l’impact de la COVID-19 sur votre vie ?

Nous devons peut-être rester physiquement à l’écart, mais il est plus important que jamais de demeurer connectés les uns les autres. 

Nous souhaitions savoir comment vous vivez cette période sans précédent.
Tous les jours, pendant une semaine, nous vous avons posé des questions sur notre page Facebook pour que vous puissiez commenter et témoigner.  

Vous avez partagé vos expériences et vos conseils. Vos histoires et vos trucs. Votre façon de voir les choses et votre voix.

Nous voulions vous entendre et vous vous êtes fait entendre!   Voici ce que vous nous avez dit: 

 

1. Quel a été l'impact de la COVID-19 sur votre vie?

« C'est absolument terrible que ma mère, qui est presque aveugle, ne puisse même pas quitter sa résidence pour faire une marche avec moi à l'extérieur. C'est absurde. » – Morris Lighthouse (Québec)

« J'ai beaucoup de chance d'occuper encore un emploi. Je travaille dans une pharmacie! Les temps sont très difficiles. Ma principale préoccupation est, a été et sera toujours la distanciation sociale due à ma perte de vision, mais il est de mon devoir et de mon honneur d'aider tout le monde à traverser cette période et de continuer à être en première ligne et à aider le public. » – Nick D’Ambrosio (Québec)

« Ici, nous vivons en famille, donc ça va toujours bien avec notre garçon qui a presque trois ans. Il y a des hauts et des bas, mais nous traversons cette période ensemble et j'aime être entourée de ma famille. Le plus difficile est le fait que de nombreuses personnes utilisent les services de livraison d'épicerie en ligne. Donc, pour nous qui ne pouvons pas conduire (moi avec ma basse vision et mon compagnon atteint d’épilepsie), les choses sont très compliquées. Soit nous devons marcher jusqu'à l'épicerie la plus proche et appeler un taxi pour rentrer chez nous, soit nous demandons à un voisin de faire notre épicerie. »  – Ana Rosa Dallaire (Québec)

« Je commence à trouver cela très long... Je n'ai pas l'habitude d'être ainsi enfermée. Alors comme bien d'autres, je prends mon mal en patience et je reste connectée par les téléconférences d'INCA ainsi qu'avec mes amies. Je crois que mes oiseaux sont heureux de m’avoir à la maison. » – Christine Brunet (lieu inconnu)

 

2. Qu'aimeriez-vous que les gens sachent au sujet d’une personne aveugle  pendant la pandémie de COVID-19?

« Je suis malvoyante et ce que je trouve très difficile à comprendre,  c’est que les gens sur le trottoir, malgré ma canne blanche,s’attendent à ce que ce soit moi qui dévie mon chemin pour respecter la distanciation. SVP, soyez indulgents, il est très long et épeurant pour nous de changer de direction et nous aimerions aussi profiter de bonnes marches santé sans devoir stresser. » – Anik Cousineau (Québec) 

« Je l'ai dit dans une autre publication, mais ce que j'aimerais que les gens comprennent, c'est que pour nous, aller à l'épicerie est plus compliqué. Donc, l’utilisation de l'épicerie en ligne peut nous sauver beaucoup de temps et aussi beaucoup d’inquiétudes, puisque c’est  difficile pour nous de respecter à la perfection la distanciation sociale. L’épicerie en ligne ne devrait être utilisée que pour les personnes ne possédant pas de voiture, les personnes ayant des jeunes enfants, les personnes malades et les personnes en situation de handicap comme nous. » – Ana Rosa Dallaire (Québec)

« Je suis d'avis que les gens ont besoin de comprendre que ce n'est pas parce qu'une personne a « l'air de voir » ou utilise un téléphone qu'elle n'est pas aveugle ou n’a pas de déficience visuelle. Il faudrait éviter de porter des jugements à l’endroit de ces personnes ». – Christine Benoit (Ontario)

« Bien des personnes sont réactives en ce moment. Quelqu'un me racontait qu’elle s’était fait dire par un gérant de magasin qu'il ne serait plus possible d'être accompagné. Alors qu'elle lui montrait sa canne blanche, il lui a répondu : « Ben vous resterez chez vous! » Un peu plus de respect et de tact seraient appréciés. »  Lyne Dubé-Éthier (Québec)

«Tu te sens encore plus dépendant des autres.  Et quand une personne t'offre d'aller faire une course pour toi, ce n'est pas une raison pour te rapporter autre chose que ce que tu as demandé.... ce n'est pas parce que tu es aveugles, que tu dois tout accepter sous prétexte que c'est à toi que cette personne rend service et donc que tu dois lui être reconnaissante peu importe si tu n'as pas eu ce dont tu voulais... ouf désolée mais ça fait du bien de le dire.... Faites attention à vous :) » Doris Pineault (lieu inconnu)

 

3. Quels sont certains des défis auxquelles vous devez faire face en ce temps de pandémie? Si vous avez trouvé une solution, quelle est-elle? 

« Je souffre de douleurs chroniques, mes rendez-vous chez le spécialiste ont été annulés et je suis incapable d'obtenir les injections dont j'ai tant besoin – voilà mes plus grands défis. De plus, compte tenu des limites dans le nombre d’ordonnances, je dois payer plus cher parce que je ne peux pas acheter plus d'un mois de médicaments à la fois. Et bien que cela ne semble pas être un problème, il faut penser que lorsqu’on a 10 ordonnances ou plus, il faut payer 80 dollars de plus par mois en raison des frais d'exécution de ces ordonnances ».  – Laurie Hammond (T.-N.-L.)

« Mon principal défi est de monter dans le bus par la porte d'entrée avant. Certains chauffeurs tentent de décourager les utilisateurs de canne blanche d'entrer par l'avant, même si l'autocollant apposé sur la porte d'entrée et le site web indiquent que les personnes possédant un appareil de mobilité doivent entrer par l'avant .» – James van Gent (Ontario)

 

4. Si le gouvernement fédéral proposait un programme de soutien aux Canadiens en situation de handicap, à quoi voudrions-nous que cela ressemble pour notre communauté?

« Je ne suis pas sûr de bien comprendre la question, mais... pour moi, cela signifierait que je pourrais enfin avoir une place dans la société, que je pourrais me sentir utile, créatif et surtout, autonome. » – Eric Zohar (Québec)

« Un endroit avec un leader pour se renforcer, s'étirer, le yoga, la marche avec les autres pour se mettre en forme. La météo est horrible la plupart du temps. » – Louise Koroluk (Saskatchewan)

 

5. Quels conseils donneriez-vous aux autres pour garder le moral pendant la pandémie?

« Je dirais peut-être de faire ce que je fais ces derniers temps... faites des choses qui vous rendent heureux avant d’aller au lit et et la même chose au réveil. C'est comme une thérapie pour moi et ça marche. » – Anik Cousineau (Québec)

« Écoutez la musique que vous aimez - ça détend et ça change les idées. N’écoutez pas trop de nouvelles, juste assez pour rester informés. Cuisiner et essayer de nouvelles recettes aident aussi à passer le temps. » – Bou Boulanger (Québec)

 

6. Maintenant que les rues sont plus calmes, remarquez-vous quelque chose que vous n'aviez pas remarqué auparavant? 

« Les sons ambiants. Les oiseaux, le vent dans les arbres, le rire des personnes et des enfants qui s'amusent. » – Jinnie Saran (Colombie-Britannique)

« J’entends le chant des oiseaux et je sens que l'air est relativement plus propre. » –  Sharon Pratt (lieu inconnu)

« Compte tenu de la baisse du volume de la circulation dans les rues, il m'est plus difficile de m’assurer que je traverse à une intersection en toute sécurité. Je ne vois pas du tout les panneaux de signalisation, et je dois donc regarder, entendre et sentir d’où vient la circulation. Je dois donc parfois attendre qu'il y ait suffisamment de véhicules en marche pour savoir dans quel sens ils viennent et le sens où ils sont à l’arrêt. » – Terry Stortz (Ontario)

« Les rues sont plus tranquilles, mais les trottoirs sont plus fréquentés! » – Lyne Dubé-Éthier (Québec)