Lorsqu'on lui demande de décrire sa première année d'université, Kaitlynn Beston prend une pause et prononce trois mots : Obstacles, défense des droits et transformation.
« Cela a certainement été un ajustement. J'ai dû faire face à de nombreux obstacles, mais en même temps, je les ai surmontés. J'ai appris à mieux utiliser ma voix pour défendre mes intérêts et j'ai compris qu'il n'y avait pas de mal à hausser le ton », explique Kaitlynn.
Cette étudiante de 19 ans de l'université de Regina étudie l'informatique et espère devenir développeuse de logiciels en travaillant avec des entreprises de technologies d'assistance. Elle est passionnée par la technologie et aimerait jouer un rôle dans l'industrie technologique - « Quelque chose qui bénéficiera directement à ma communauté », ajoute-t-elle.
Étant la première personne de sa famille immédiate à fréquenter l'université, Kaitlyn dit qu'elle ne savait pas vraiment à quoi s'attendre et ne connaissait pas les possibilités de financement de l'enseignement postsecondaire. « Ce qu'on m'a d'abord dit, c'est de faire la demande de nombreuses bourses d'études », raconte-t-elle.
En 2023, INCA a décerné à Kaitlynn une bourse de 3 000 $ qu'elle a utilisée pour acheter des produits de technologie et des logiciels accessibles, notamment un Victor Reader Stream - un lecteur audio numérique portatif (au coût de 595 $) qu'elle utilise pour lire des livres, des documents de cours et d'autres ressources en ligne.
« C'est grâce à la bourse d'INCA que je dispose de la technologie et des logiciels dont j'ai besoin pour m'épanouir à titre étudiante », explique Kaitlynn. « J'ai aussi découvert récemment que je souffrais de TDAH et j'ai eu du mal à faire face à mes devoirs et à ma charge de travail. J'ai donc investi une partie de ma bourse dans un logiciel de productivité, et cela fonctionne très bien pour moi.
Kaitlynn estime que les programmes de bourses d'études comme ceux d'INCA sont essentiels pour la collectivité, car ils permettent d'atténuer une partie du stress associé aux études postsecondaires et donnent aux bénéficiaires la possibilité d'acquérir des articles qu'ils ne se seraient peut-être pas procurés autrement, comme l'achat de produits de technologie d'assistance coûteuse.
« En tant que personne polyhandicapée, il est très utile d'avoir accès à la technologie, et c'est quelque chose que bon nombre de personnes non handicapées considèrent comme acquis. Sans mon téléphone, sans ma technologie, les obstacles à franchir dans ma vie seraient beaucoup plus nombreux », déclare Kaitlynn.