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Une salle de cinéma vide. Des rangées de chaises sont empilées devant un écran sombre.

Exiger davantage du divertissement

Par : Will Honcharuk
Membre du Conseil national des jeunes d'INCA

Rain Man, Du pied gauche (My Left Foot), Le Temps d'un weekend (Scent of a Woman), Forrest Gump.

Qu'ont ces films en commun? Ils ont eu du succès au cinéma, mettaient en scène un personnage handicapé joué par un acteur non handicapé et ont été nommés aux Oscars. 

En grandissant avec une déficience visuelle, je n'ai trouvé personne comme moi dans les émissions de télévision et les films que je regardais. Certains personnages étaient en situation de handicap, mais ils étaient souvent dépeints avec un ton condescendant, exploités comme un « moment d'apprentissage » commode pour un protagoniste valide, ou dotés de capacités surhumaines pour compenser leurs supposées déficiences, ce qui rendait les autres personnages malaisants. Ces représentations irréalistes et artificielles des personnes en situation de handicap me donnaient l'impression d'être tout sauf « normal ».

Cette année, j'ai décidé de trouver un moyen de responsabiliser les cinéastes en leur expliquant comment les médias créent et perpétuent les représentations négatives des personnes handicapées et en formulant des directives à l'intention de ceux qui travaillent dans les médias pour éliminer les images « capacitistes ». 

J'ai créé les Critères de représentation des handicaps (CRH). Ce système à trois volets (réussite/échec) analyse la précision des représentations, la fréquence des représentations stéréotypées et la fréquence à laquelle les rôles de personnes handicapées sont interprétés par des acteurs atteints de handicaps réels. 

  1. Personnage : Les personnages handicapés sont nommés, ont un archétype et ne sont pas statiques ou unidimensionnels par nature. 
  2. Écriture : Les personnages handicapés sont représentés de manière réaliste, ni plus ni moins sévères que leurs homologues de la vie réelle. 
  3. Intrigue : Les personnages handicapés sont impliqués dans des développements significatifs de l'intrigue qui ne sont pas centrés sur leur handicap.  

Qu'est-ce que j'ai trouvé? Presque tous les films primés aux Oscars impliquant un personnage atteint d’un handicap reflètent un manque critique d'acteurs qui sont eux-mêmes des personnes handicapées. L'industrie cinématographique grand public n'a pas soutenu les acteurs handicapés et a produit des représentations stéréotypées du handicap.

Si le développement de l'empathie est la meilleure première étape vers une prise de conscience sociale, l'augmentation de la fréquence des représentations de personnes légitimement handicapées est la deuxième étape essentielle pour sensibiliser à l'expérience du handicap. Je vous encourage à regarder vos films préférés en tenant compte des CRH - vous pourriez être surpris de ce que vous découvrirez.

Pour des critiques intégrales, rendez-vous sur @reel.representation sur Instagram.